Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini. Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français par Iani.
Les 10 livres de la rentrée littéraire que vous attendez avec impatience
1. La banlieue quand elle ne brule pas de Florence Aubenas
Dans Le Quai de Ouistreham, Florence Aubenas nous avait fait découvrir
un monde inconnu, celui des travailleurs précaires, ces personnes que
nous croisons tous les jours sans les voir. Cette fois, c’est en
banlieue qu’elle nous emmène, à Nanterre : la porte à côté. Et pourtant,
si loin…En quête de vérité, Florence Aubenas fait voler en éclats les
clichés et les idées reçues, les sujets du journal de TF1 comme les
livres écrits par des « spécialistes » qui n’ont passé qu’une semaine ou
deux sur le terrain. Pendant un an, elle a vécu parmi les habitants de
Nanterre. Elle les a tous rencontrés : les instits et les filles
voilées, les flics et les voyous, les chômeurs et ceux qui s’en sont
sorti, les salafistes et les militants du FN, les syndicalistes et les
élus UMP… En se focalisant sur l’histoire d’un couple de jeunes issus de
l’immigration, c’est leur histoire à tous qu’elle déplie, dans ce
magnifique récit choral dont le personnage central est la ville
elle-même. Avec ce regard aigu, parfois féroce, qui la caractérise, mais
aussi le sens de la fraternité qu’on lui connaît, Florence Aubenas
était probablement la seule à pouvoir écrire ce livre, un livre vrai sur
la France d’aujourd’hui.
2. Trois fois le loyer de Julien Capron
« L'argent ne fait pas le bonheur. Mais, une fois qu'on a le bonheur,
comment on fait pour l'argent ? » Trois fois le loyer raconte une quête.
Peut-être pas la plus arthurienne des quêtes, mais pas forcément la
moins épique, une quête de nos jours : trouver un appartement, et les
moyens de se l'offrir. C'est l'histoire d'un couple qui a commis une
erreur : se convaincre qu'il fallait faire ce qu'on aime dans la vie.
Jusquelà, miettes de revenus pour de brefs boulots, aide parentale,
débrouilles et lampées de rêves fréquentes sur le chemin. Ils se
rencontrent, ils tombent amoureux, ils décident de vivre ensemble. Ils
ont beau redouter le costume-cravate comme une bure, ils n'auraient rien
contre un chez-eux confortable, dans un quartier populaire de Paris
ripoliné façon Hollywood-in- Montmartre. On n'hésiterait guère à voir en
eux l'incarnation par excellence des bobos.Commence la lutte contre les
agents immobiliers. Les visites et les semaines passent, ils sont
recalés à une cadence de métronome. Cyril a une idée. C'est la mode du
poker. Sur Internet, des gens de leur âge s'échangent des fortunes. Il
connaît le jeu, il réussira peut-être à gagner de quoi payer un an de
location.
3. Une place a prendre de JK. Rowling
Bienvenue à Pagford, petite bourgade anglaise paisible et charmante :
ses maisons cossues, son ancienne abbaye, sa place de marché
pittoresque… et son lourd fardeau de secrets. Car derrière cette façade
idyllique, Pagford est en proie aux tourmentes les plus violentes, et
les conflits font rage sur tous les fronts, à la faveur de la mort
soudaine de son plus éminent notable.
Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie.
Entre nantis et pauvres, enfants et parents, maris et femmes, ce sont des années de rancunes, de rancœurs, de haines et de mensonges, jusqu’alors soigneusement dissimulés, qui vont éclater au grand jour et, à l’occasion d’une élection municipale en apparence anodine, faire basculer Pagford dans la tragédie.
4. Tigre, Tigre de Margaux Fragoso
Margaux n’a que 8 ans lorsqu’elle rencontre Peter, un homme d’une
cinquantaine d’années, qui la fascine et l’amuse. Très vite, la petite
fille qui se sent mal au sein de sa propre famille, ne va plus passer
une seule journée sans rendre visite à cet homme, dans sa maison aussi
délabrée que fantastique avec ses murs fissurés et tous les animaux qui y
vivent.
Sa mère, toujours à l’hôpital et son père, un homme dur et alcoolique laissent leur fille jouer avec un alligator, faire de la moto, jouer à la poupée, … sous la houlette d’un homme qui leur inspire confiance et les soulage de poids de l’éducation de Margaux.
Peter se dit amoureux de la petite fille. Chaque jour, il lui écrit des lettres d’amour enflammées et très vite l’initie à la pratique de ses fantasmes sexuels.
Margaux n’aura jamais d’enfance. Jusqu’à ses 22 ans, elle vivra sous la coupe de Peter sans avoir la possibilité d’échapper à ses caprices, à ses exigences. On appelle cela le Syndrome de Stockholm, le sentiment d’aimer son bourreau, de ne pas pouvoir exister sans lui. Autour d’eux, des murmures et des soupçons mais jamais de preuve, comme si le monde entier était incapable d’ouvrir les yeux et de regarder l’horreur en face.
Sa mère, toujours à l’hôpital et son père, un homme dur et alcoolique laissent leur fille jouer avec un alligator, faire de la moto, jouer à la poupée, … sous la houlette d’un homme qui leur inspire confiance et les soulage de poids de l’éducation de Margaux.
Peter se dit amoureux de la petite fille. Chaque jour, il lui écrit des lettres d’amour enflammées et très vite l’initie à la pratique de ses fantasmes sexuels.
Margaux n’aura jamais d’enfance. Jusqu’à ses 22 ans, elle vivra sous la coupe de Peter sans avoir la possibilité d’échapper à ses caprices, à ses exigences. On appelle cela le Syndrome de Stockholm, le sentiment d’aimer son bourreau, de ne pas pouvoir exister sans lui. Autour d’eux, des murmures et des soupçons mais jamais de preuve, comme si le monde entier était incapable d’ouvrir les yeux et de regarder l’horreur en face.
5. Nous étions fait pour être heureux de Veronique Olmi
« C’est étrange comme il suffit d’un rien pour qu’une vie se désaccorde,
que notre existence, tellement unique, si précieuse, perde son harmonie
et sa valeur. »
Quand Suzanne vient dans la maison de Serge à Montmartre, il ne la
remarque pas. Elle accorde le piano de son fils. Elle est mariée, lui
aussi, et à 60 ans il a ce dont rêvent les hommes : un métier rentable,
une jeune femme parfaite, deux beaux enfants. Pourquoi soudain
recherche-t-il Suzanne qui n’est ni jeune, ni belle, et apparemment
ordinaire ? Pourquoi va-t-il lui confier un secret d’enfance dont il
n’a jamais parlé et qui a changé le cours de sa vie ?
6. Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka
Nous sommes en 1919. Un bateau quitte l’Empire du Levant avec à son bord
plusieurs dizaines de jeunes femmes promises à des Japonais travaillant
aux États-Unis, toutes mariées par procuration.
C’est après une éprouvante traversée de l’Océan pacifique qu’elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d’un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d’exilées… leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l’humiliation des Blancs… Une véritable clameur jusqu’au silence de la guerre et la détention dans les camps d'internement – l’État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l’oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n’avaient jamais existé.
C’est après une éprouvante traversée de l’Océan pacifique qu’elles rencontrent pour la première fois à San Francisco leurs futurs maris. Celui pour lequel elles ont tout abandonné. Celui auquel elles ont tant rêvé. Celui qui va tant les décevoir.
À la façon d’un chœur antique, leurs voix se lèvent et racontent leurs misérables vies d’exilées… leurs nuits de noces, souvent brutales, leurs rudes journées de travail dans les champs, leurs combats pour apprivoiser une langue inconnue, la naissance de leurs enfants, l’humiliation des Blancs… Une véritable clameur jusqu’au silence de la guerre et la détention dans les camps d'internement – l’État considère tout Japonais vivant en Amérique comme traître. Bientôt, l’oubli emporte tout, comme si elles, leurs époux et leurs progénitures n’avaient jamais existé.
7. Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel de Marianne Rubinstein
Yaël tient son journal depuis le 3 septembre, jour où son mari l’a
quittée pour une de ses amies, et jour depuis lequel elle doit «
partager » son fils de 3 ans avec celui qui l’a trahie, abandonnée. Elle
dépérit, s’autoflagelle. Yaël va pourtant finir par se reconstruire
loin du monde avec ses auteurs préférés (Montaigne, Woolf, Proust…),
reprendre ses cours à la fac, revoir ses amis, rencontrer des hommes,
bref renaître à la vie.
Ce sont les morceaux disjoints d’une vie qui s’organisent dans ce
journal d’une femme quittée, d’une mère inquiète, d’une intellectuelle.
C’est aussi le récit de la quarantaine, fantasme, obsession ou réalité
d’un âge qui signifie pour beaucoup la fin de la séduction et du désir.
8. Les immortels de Makenzie Orcel
Les Immortelles, ce sont les prostituées de Port-au-Prince. L’une
d’elles prend à parti l’inconnu monté la voir au bordel. Apprenant qu’il
est écrivain, elle lui propose un marché : contre son corps, écrire
l’histoire des putains défuntes, emportées par le séisme sous les
décombres de béton. D’une surtout : la petite, la fugueuse Shakira venue
sous son aile un jour dans la haine de sa bigote de mère. De la belle
et orgueilleuse Shakira toute pénétrée d’une passion dévorante pour
Jacques Stephen Alexis, l’immense écrivain qui fait battre le cœur
d’Haïti. Shakira la révoltée devenue la plus convoitée des putains de la
Grand-Rue.
9. Les bourgeoises de Sylvie Ohayon
Comment s'intégrer en « Bourgeoisie » quand on est une petite
banlieusarde de la Courneuve ? Comment avoir une vie matérielle stable
et rangée dans la plus belle capitale du monde alors qu'on vit dans une
forme de chaos permanent de l'autre côté du périphérique ? Lili, qui n'a
jamais froid aux yeux et qui veut aussi sa part du gâteau, va choisir
sa méthode : observer à la loupe telle une entomologiste, celles qu'on
lui a appris jusqu'alors à regarder avec dédain : les bourgeoises. Elle
va tenter, en calmant son naturel fougueux, de calquer son pas, son look
et ses manières sur les plus beaux spécimens de cette espèce qui dans
le fond la fascine. Mais chassez le naturel, il revient au galop. La
fougueuse Lili va prendre beaucoup de sens interdits et vivre son rêve
d'ascension avec mordant, humour, auto-dérision et tendresse aussi.
Un savoureux bal de bourgeoises que l'on n'est pas prêt d'oublier.
Un savoureux bal de bourgeoises que l'on n'est pas prêt d'oublier.
10. Le premier oublié de Cyril Massarotto
Le cinquième roman de Cyril M., tout en pudeur, nous emporte
avec humour et délicatesse aux frontières de la mémoire, des souvenirs
et de l’amour filial.
Depuis quelques mois déjà, Madeleine oublie. Oh, des petites choses, rien de bien inquiétant. Jusqu’au jour où elle s’aperçoit qu’elle a oublié le nom de son mari. C’est Thomas, son fils, qui lui apprend que son époux est mort, il y a près d’un an.
Le diagnostic tombe : sa mère est atteinte d’Alzheimer.
Entre tendresse et amertume, Le Premier Oublié est un roman à deux voix, celles d’une mère et de son fils, confrontés à l’implacable avancée de la terrible maladie.
Depuis quelques mois déjà, Madeleine oublie. Oh, des petites choses, rien de bien inquiétant. Jusqu’au jour où elle s’aperçoit qu’elle a oublié le nom de son mari. C’est Thomas, son fils, qui lui apprend que son époux est mort, il y a près d’un an.
Le diagnostic tombe : sa mère est atteinte d’Alzheimer.
Entre tendresse et amertume, Le Premier Oublié est un roman à deux voix, celles d’une mère et de son fils, confrontés à l’implacable avancée de la terrible maladie.
Et vous? Quel est votre top?
Le nouveau JK Rowling me fait très envie aussi ainsi que les bourgeoisies. =)
RépondreSupprimerA la prochaine Yuka.
Effectivement, deux romans interessants! Merci de ton passage! Biz
SupprimerJe n'ai pas forcément envie de lire ce prochain Rowling, mais j'attends de voir les premières chroniques ;)
RépondreSupprimerJe pense que je ferais la même chose que toi! Je ne suis pas non plus une grande fan de Rowling donc je patienterais! Biz
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