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    vendredi 28 avril 2017

    [Chronique] Transférés





    Parution le 13 avril 2017
    chez Michel Lafon
     262 pages - 16.95 E
    One Shot 




    Dans un futur proche, l'humanité a trouvé le moyen de soigner toutes les maladies : les transférer aux criminels, dont la quasi-totalité vient des ghettos, maintenus au ban d'une société qui touche à la perfection. C'est dans ce monde qu'est née Talia Hale. À seize ans, elle est la fille chérie d'un politique qui se voit déjà Premier ministre d'Angleterre. Atteinte d'un simple rhume, au plus grand dégoût de son entourage, elle doit subir son premier Transfert. Mais à l'hôpital, Talia sauve une fillette d'une agression, et cette petite fille des ghettos lui fait découvrir l'envers du décor et l'horreur d'un système où seuls les plus riches ont le droit à la santé. Pour changer une société où la frontière entre bien et mal est plus floue que jamais, Talia devra briser le cocon doré dans lequel elle a grandi et combattre tout ce en quoi elle a toujours cru... y compris son propre père.








    Pourquoi ce livre ?
    Je ne sais pas pour vous mais j'ai envie de dire : Qui ne craquerait pas pour cette couverture ? Je ne connaissais pas encore le synopsis de la quatrième que je voulais déjà lire ce roman ! Et puis Camille, l'attachée de presse des éditions Michel Lafon m'a proposé de le découvrir en avant première.. chose que je n'ai pu refuser ! 


    De quoi parle t-il ?
    Talia 16 ans est la fille de l’éventuel futur premier ministre d'Angleterre et est habituée à côtoyer les milieux favorisés. Dans son petit monde, jamais personne n'est malade car l'humanité à découvert comment soigner toutes les maladies ou plutôt comment les transférer à des êtres de classe inférieure : "les criminels" ! Plus la faute est grave, plus la maladie donnée au criminel sera grave également. Ainsi, quand on découvre à Talia un petit rhume, elle part à l’hôpital pour transférer sa maladie à un criminel qui l'aura sans aucun doute mérité mais ce même jour, Talia sauve d'une agression une petite fille qui s'enfuit. Elle fera alors tout son possible pour la retrouver et se rendra compte que la société décrite par son père et les gens qu'elle côtoie quotidiennement n'est pas la même qu'en réalité.


    Que penser de l'histoire ?
    J'adore les dystopies, je dirai même que c'est devenu avec les années mon genre littéraire de prédilection car certaines œuvres nous font réagir à ce que pourrait être l'avenir et nous mettent en garde pour que la réalité ne nous dépasse pas ! Dans transférés, Kate Blair nous trace le portrait d'un avenir fortement intéressant et original car cette idée de pouvoir soigner toutes les maladies en les contrôlant complètement est vraiment brillante.

    Être malade est devenu un signe total de faiblesse et d'exclusion et même le plus petit des rhumes est interprété comme une sanction. J'aime ce principe du "si tu as la santé, c'est que tu es quelqu'un de bien" qui en réalité se transforme en "si tu as la santé, c'est que tu as de l'argent" synonyme de dénonciation une fois de plus de la différence de niveaux de vie entre pauvres et riches et de magouilles politiques.

    Vous le comprenez, l'idée de base de l'auteur m'a totalement conquise mais cela s'arrête là ! Le potentiel de l'histoire n'a, pour moi, pas du tout été développé ! J'imaginais un énorme complot politique, une prise de pouvoir et même une totale guerre civile entre pauvres et riches dans un monde qui nous est malheureusement que peu présenté ! Pourquoi en sommes nous là ? Comment la population réagit face à cette situation ? Nous ne savons rien mis à part que les riches ont la santé et les autres sont considérés comme des criminels ! Le seul combat à proprement parlé dans l'histoire est celui de l’héroïne Talia contre son père pour sauver la vie de cette petit fille.

    Je ne dis pas que son histoire est inintéressante... Talia est un personnage intéressant qui aura su me surprendre à plusieurs reprises par ses actes courageux et l'évolution de sa relation avec son père ou même avec Galien, le frère de la petite fille est touchante et progressive mais toujours pas assez complète. Tout manque de profondeur autant l'histoire que le développement des personnages. Nous ne savons rien à leur sujet ou très peu et cela peu parfois être frustrant et difficile de s'attacher à eux.

    Je fais partie des personnes qui en ont assez que toutes les œuvres de littérature jeunesse et young adulte notamment en dystopie se traitent en trilogie voire plus mais là, pour le coup... cela aurait voulu le coup de le faire avec un premier tome qui dénonce ce nouveau système et qui nous explique les bases de ce nouveau mode de vie et une suite un peu plus active avec des problèmes plus importants ! Tout simplement donner une échelle plus importante à l'histoire.

    Depuis le début je ne fais que critiquer ce livre négativement et je suis sûre que certains d’entre vous se demandent déjà pourquoi ma note n'est pas représentative des arguments que j'avance. Il y a une raison simple à cela : J'ai lu ce livre à une vitesse fulgurante et j'avais besoin de savoir ce qui allait se passer. Je salue du coup la plume de l'auteur qui est relativement fluide et cette façon qu'elle a eu de me faire tout de même apprécier son histoire tout en la détestant même si détester est un bien grand mot !

    Je ne saurais comment l'expliquer mais à la fin de ma lecture, j'ai trouvé l’histoire pas trop mal même si j'ai beaucoup pensé à ce manque de développement puis avec du recul, cela m'a hanté et je n'arrivais pas a comprendre pourquoi le potentiel a été si peu exploité d’où l'importance d'attendre un peu et de ne pas s'emballer avant de rédiger sa chronique. A ce jour mes idées sont en place, ce qui donne à ma note toute sa signification !


    En conclusion ?
    Un potentiel qui n'a clairement pas était assez développé. L'auteur s'est contenté d'une simple lutte entre une fille et son père alors que tout un univers aurait pu être créé ! Dommage !



    Extrait du livre

    "Je regarde la machine à transferts. J'observe les tubes transparents, les fils électriques, les électrodes à plaque alimentant son cœur mécanique. L'écran d'affiche éteint attend seulement d'être ramené à la vie ; que quelqu'un le nourrisse de sa maladie. Je comprends que les gens en aient peur. Et il faut dire qu'il y avait de quoi, autrefois. Beaucoup de vies ont été sacrifiées à l'époque victorienne, lors des tentatives pour répliquer le premier transfert accidentel. Des expériences ont été menées à partir du sang, de l'électricité, et de volontaires bien vivants. Mais il n'y a plus de raison de s'inquiéter aujourd'hui si l'on est receveur. "






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