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    mardi 11 avril 2017

    [Chronique] Le sel de nos larmes





    Parution le 16 juin 2016
    chez Gallimard
    464 pages - 16.50 E
    One Shot




    Hiver 1945. Quatre adolescents. Quatre destinées. Chacun né dans un pays différent. Chacun traqué et hanté par sa propre guerre. Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte devant l'avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes... Tous partagent un même but : embarquer sur le Wilhem Gustloff, un énorme navire promesse de liberté...
     






    Pourquoi ce livre ?
    J'avais entendu parler de ce livre par différents canaux littéraires ; ayant trouvé le genre et le thème  intéressants, je me suis empressée de le demander à Noël dernier. Je remercie donc mon frère pour son cadeau.


    De quoi parle-t-il ?
    En 1945, la débâcle de l'Allemagne Nazie entraîne la fuite des populations d''Europe centrale vers la Prusse-Orientale. Afin d'évacuer ces réfugiés, l'Opération Hannibal est mise en place : plusieurs navires dont le Wilhelm Gustloff sont envoyés en mer baltique pour transporter ces déplacés dans un port où les troupes soviétiques ne sont pas encore intervenues. Le roman relate ce drame à travers quatre adolescents narrateurs, livrés à eux-mêmes et qui tentent de rejoindre ces bateaux.

    Que penser de l'histoire et des personnages ?
    Habituellement, je ne raffole pas du roman choral. En effet, l'inconvénient d'une narration multiple est que le lecteur puisse être rapidement perdu et ne sache plus qui raconte quoi. Heureusement, dans le cas présent, l'auteur évite cet écueil : chaque narrateur a son propre chapitre et avance au même rythme que les autres.
    Ainsi, ce type de narration prend ici toute sa dimension : les récits de chacun des adolescents se complètent, se nourrissent les uns les autres et nous apportent ainsi, petit à petit, toutes les facettes des différents protagonistes.
    De plus, chaque premier chapitre de chaque narrateur commence par la même phrase mais un seul mot change : celui qui va être le moteur principal des actions de chaque personnage. De ce fait, Joana est poursuivie par la culpabilité, Florian est entravé par ses racines, Emilia a du mal à survivre à son sentiment de honte et Alfred essaie de surmonter sa peur.
    Je ne peux pas vraiment vous dire ce que je pense des personnages car ce serait tout vous révéler. Cependant, je me suis prise de sympathie pour chacun d'eux et je trouve que l'auteure a réussi ce tour de force de faire en sorte que le lecteur puisse s'identifier à tous les acteurs de ce drame. Je dois dire que je me suis même inquiétée pour le méchant et je me suis demandée s'il allait évoluer  dans la bonne direction.


    En conclusion ?
    Un vrai coup de cœur que je  recommande particulièrement !!!



    Extrait du livre

    "Joana, elle, a toujours sa mère [..]. Elle serait prête à tuer des dragons pour la rejoindre. Une mère, c'est une ancre dans la vie. Une mère, c'est un réconfort. Une mère, c'est un chez-soi. Une fille qui a perdu sa mère n'est qu'une minuscule embarcation sur une mer déchaînée. Il y a des bateaux qui finissent par atteindre le rivage. Et d'autres, comme moi, qui semble s'éloigner toujours davantage de la terre ferme."






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