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    mardi 21 février 2017

    [Chronique] La bibliotheque perdue de l'alchimiste





    Parution le 23 octobre 2014
    chez Michel Lafon
    405 pages - 19.95 E
    Série en cours




    Printemps 1227. Blanche de Castille, la reine de France, disparaît sans laisser de trace, victime d’un enlèvement. Aussitôt, la rumeur d’une intervention du Diable se répand dans les royaumes de France et d’Espagne. Face aux risques de soulèvements engendrés par la vacance du pouvoir, le roi d’Espagne, cousin de Blanche, convoque Ignace de Tolède pour découvrir la vérité. Ce marchand de reliques, à la sulfureuse réputation de nécromant, s’aperçoit rapidement que la mission royale n’est pas sans desseins inavoués. En effet, le destin de la souveraine semble étroitement lié à La Tourbe des philosophes, un manuscrit maudit qui suscite bien des convoitises tant son pouvoir est infini : il livrerait le Mystère de l’alchimie… Ignace et ses compagnons se lancent alors dans une quête palpitante qui les mènera jusqu’à un château gouverné par des forces obscures prêtes aux pires sacrifices pour préserver leur trésor.







    Pourquoi ce livre ?
    La Bibliothèque perdue de l'Alchimiste m'a été offert par mon frère. Comme il commence à  connaître mes goûts littéraires, il m'a fait la surprise de m'offrir ce roman, en sus du livre souhaité (Le Sel de nos Larmes), et qui semblait correspondre à mes préférences : un roman historique dans lequel on aurait rajouté une pincée de fantastique et un soupçon d'intrigues. Cerise sur le gâteau, "Vanity Fair" nous promettait, dans la quatrième de couverture : "une atmosphère digne du roman Le Nom de la rose" ! Que rêver de mieux !


    De quoi parle-t-il ?
    Ignace de Tolède, un marchand réputé pour son érudition, est chargé, par le roi d'Espagne, de retrouver Blanche de Castille, qui aurait été enlevée par le Comte de Nigredo. Pris entre les guerres de religion et les manipulations de pouvoir, Ignace va devoir faire montre de sagacité afin de rester en vie et de démêler le vrai du faux.


    Que penser de l'histoire ?
    L' immersion dans l'histoire a été très difficile pour moi car je venais de terminer Mille Femmes Blanches et passer de l'écriture somme toute assez soutenue de Jim Fergus à celle de Marcello Simoni est assez déconcertant.

    De plus, le recours au dictionnaire est, dans la première partie du livre, primordial, sauf si vous vous y connaissez en latin, en mythologie médiévale et en procédé alchimiste !!! J'ai regretté qu'il n'y ait pas de notes explicatives en bas de page ou à la fin du livre. On ne comprend en fin de compte qu'en suivant le déroulement de l'histoire. Par exemple, le mot "fatae" prononcé dans le premier chapitre n'est expliqué qu'au chapitre 21 !

    Enfin, je n'ai vu aucune corrélation avec Le Nom de la Rose, excepté la recherche de la connaissance similaire aux deux personnages principaux.

    Après de nombreuses pages, j'ai réussi à m'intéresser à l'intrigue de l'histoire. Si le lecteur fait fi des passages compliqués, il appréciera l'écriture fluide du roman, la description des personnages et le dénouement totalement inattendu. Certains évènements sont vus à travers plusieurs personnages, cependant, je n'ai jamais eu le sentiment de lassitude à cet égard.


    Que penser des personnages ?
    Je n'ai pas réussi à m'identifier au personnage principal, il n'est pas attachant car il ne se permet aucune émotion mais peut-être que si j'avais lu les premiers tomes de la saga, mon ressenti aurait été différent !
    J'ai eu beaucoup plus de facilité à suivre le voyage de son fils, Uberto, qui fait preuve de plus d'humanité et de courage que son père. Nous sommes en 1227 et malgré tout, Uberto n'est pas un chevalier servant qui va sauver sa dulcinée en proie à un méchant et qui n'arrive pas à se défendre toute seule !!! Au contraire, il fait preuve de beaucoup d'empathie envers Moira, il sait qu'elle est forte mais que parfois elle a besoin de lui pour être encore plus forte.
    Je ne suis pas sûre que j'aurais fini ma lecture sans lui ! Je pressens que celui-ci prendra le pas sur Ignaco dans les tomes suivants.


    En conclusion ?
    Il va s'en dire que cet auteur fera partie des lectures à éviter !! mais peut-être que les premiers tomes sont meilleurs et m'auraient permis de mieux comprendre Ignaco ! Je regrette d'être passée à côté de ce roman car Marcello Simoni a l'air d'avoir effectué d'importantes recherches historiques et d'être un expert en histoire et en archéologie.

    N'hésitez pas à nous faire part de vos avis dans les commentaires, si vous avez lu la saga !



    Extrait du livre

    "Le cardinal s'avança avec réticence et alla se placer devant la fenêtre, à côté de la reine. Le spectacle qui s'offrait à ses yeux lui coupa le souffle. Il avait assisté à de nombreuses batailles au cours des dernières années, et avait chaque fois éprouvé la même horreur et la même détresse. Face à la guerre, la vie lui semblait une succession de phénomènes grotesques, dénués de sens. Une tempête qui emporte tout sur son passage, une orgie de corps et d'émotions sans autre finalité que de transformer les hommes en monstres."







    2 commentaires:

    1. Bon... Après lecture de ton avis, je suis assez réticente face à ce roman :/

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