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    vendredi 22 février 2013

    [Chronique] Gusse





    Parution le 5 octobre 2012
    chez Marivole
    218 pages - 20 E
    One Shot




    "La guerre 1911-1918 décime un village entre Sologne et Berry. Des jeunes gens meurent en pleine force de l'âge, des amis, des copains ne sont plus que des croix alignées au cimetière ou sur la stèle du monument aux Morts. Pourquoi Gusse s'est-il confié au Glaude lors de sa dernière permission ? Comment est-il mort ? A quelle date ? Quelles sont les vraies raisons ?.. François Barberousse avec son talent habituel nous entraîne dans un village solognot comme beaucoup de villages avec ses gens de la terre qui vivent au rythme des saisons, qui travaillent dur, qui habitent la nature qui les entoure... dans un style parfait et une écriture qui coulent et vous entraînent..."
     








    Ce livre avant d'être publié l'an dernier a connu sa propre histoire. François Barberousse après le succès de ses deux premiers romans en 1935 et 1936 prépare la parution de sa troisième œuvre "Gusse" pour 1939, mais au début de la seconde guerre, le livre nommé comme provoquant ne pourra être édité. C'est en 2010 que le manuscrit est retrouvé et que Marivole décide de le publier.

    Ce livre nous raconte l'histoire du village de Sommemère et de ses habitants que la guerre de 14-18 à anéanti. Nous y retrouvons la vie de Gusse à travers les propos de Claude son ami, qu'il a vu pour la dernière fois lors d'une de ses permissions. Notre narrateur nous emmène alors avec lui pour comprendre. Comprendre pourquoi son ami a disparu? Mais surtout comprendre la signification de cette phrase que son ami a prononcé: "Glaude... tout est foutu!"

    Là où je pensais trouver un roman se déroulant durant la grande guerre et nous relatant la vie de notre jeune soldat Gusse, je me suis retrouvé parachuté dans un milieu totalement inconnu: le monde rural. La guerre éclatait, de plus en plus de soldats périssaient sous les balles, les tombes fleurissaient dans le cimetière du village. Pourtant, les paysans de leur côté continuaient encore et toujours a travailler dur contribuant ainsi à cet accroissement de l'économie et nourrissant les conflits. 

    Au fil des pages,  nous commençons à comprendre les pensées et le point de vue des soldats issus du monde paysan. Des soldats souvent seuls, manquant cruellement d'espoir et remarquant que malgré les transmissions de savoir, les silences, le respect et les habitudes de leur vie passée, les conditions du milieu rural évoluent.

    Le style est assez particulier, mais plaira aux amateurs de littérature ancienne. Le vocabulaire est complexe, comprend un bon nombre d'expressions régionales assez difficile à décoder, cependant l'auteur maitrise les différents niveaux de la langue française avec talents.

    Pour ma part j'ai l'habitude de lire des romans plus modernes, contenant un minimum d'action et sans avoir à affronter de longues descriptions qui ont plutôt tendances à m'ennuyer. Gusse me rappelle les livres étudiés lors de ma scolarité approchant les diverses problématiques de la condition humaine ou de la désillusion. De nos jours, je n'ai plus la patience ou peut être la même joie de lire ce genre de livre mais c'était un plaisir tout de même de m'y réessayer.

    Enfin, je termine avec un point positif concernant l'illustration de la couverture qui est très belle et représente avec perfection le monde de notre cher personnage éponyme: Gusse.


    En bref
    Vous l'aurez compris, ce livre n'est pas fait pour moi de part son écriture et son style trop peu moderne, cependant je pense qu'il trouvera largement son public le sujet de base étant intéressant.



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