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    vendredi 2 mars 2018

    [Chronique] Au bal des muscadins





    Parution le 24 août 2017
    chez Éditions De Borée
     438 pages - 22E
    Série en cours



    Février 1849 : en présence du prince-président Bonaparte, le Tout-Paris de la Seconde République se presse place Vendôme pour participer à un événement exceptionnel, une prestigieuse soirée costumée rappelant les folies du Directoire : le Bal des muscadins. Mais, alors que les réjouissances battent leur plein, une morbide apparition interrompt théâtralement les festivités... Bonaparte confie donc à son agent spécial, Léandre Lafforgue, alias " le Goupil ", le soin d'assister la police pour éclaircir cette étrange situation.








    Pourquoi ce livre ?
    Quand le service presse des Éditions De Borée nous a proposé ce livre, j'ai saisi la balle au bond. En effet, même si je n'avais pas lu le premier opus de la série, j'étais curieuse de connaître un nouvel auteur de romans historiques.


    De quoi parle-t-il ?
    Jacques Lazare, un bibliophile averti, organise, dans la tradition familiale, un bal costumé, en présence du prince-Président Bonaparte. Mais tout ne se passe pas comme prévu : une pièce de théâtre jouée pour l'occasion se transforme en scène de crime sanglant. Léandre Lafforgue, présent pour assurer la sécurité du Président, est chargé de résoudre cette affaire.


    Que penser de l'histoire et des personnages ?
    Ma première réaction en lisant ce livre a été de trouver des similitudes entre Le Goupil et mon enquêteur préféré, Nicolas Le Floch : ce sont tous deux des provinciaux qui sont montés à Paris pour faire carrière et qui deviennent des "enquêteurs aux affaires extraordinaires". Par ailleurs, les deux héros ont le même genre d'amis. L'auteur en vient même à faire un clin d’œil sur l’œuvre de Parot en faisant apparaître un capitaine Lefloch (en un seul mot) et le bourreau Sanson (ami de toujours de Nicolas).

    Je vous avouerai que j'ai été un peu indignée, de prime abord, de cette ressemblance mais, heureusement, la comparaison s'est arrêtée là : l'époque, la relation qu'a la société avec la royauté, le langage, tout diffère. Malheureusement, le fait que je n'ai pas lu le premier tome et les heures supplémentaires exigées par mon travail ne m'ont pas permis d'apprécier à sa juste valeur ce personnage et je le regrette.

    Concernant l'histoire, il semblerait que Sylvain Larue surfe sur l'engouement qu'a apporté Dan Brown concernant l'ésotérisme. Ce thème est mis en exergue par la théâtralisation du roman : chaque évènement survenant est l'occasion d'une représentation, d'une mise en scène qui peu à peu, mises bout à bout, mènent au dévoilement des coulisses et, par conséquent, à la désillusion du mystère évoqué. Si on ajoute à cela la violence des faits et l'amour des protagonistes pour les livres, tous ces ingrédients m'ont rappelé le film Le Nom de la Rose, que j'ai adoré.

    En conclusion
    Un livre que je recommande même si je suis passée à côté.

    Extrait du livre

    "-Pressez le pas, nous ne sommes pas au spectacle ! cessez donc d'admirer le plafond !
    "Comment eût-il pu en être autrement ?" se dit Léandre, fataliste.
    [...]
    -Que font-ils là, ces déguisés ? ne savent-ils pas qu'un crime doit rester intouché, dépourvu de toute intervention extérieure ! Hé là, vous deux, circulez, et au plus vite ! ordonna le roquet d'un ton méprisant.
    -Je vous demande pardon, Issy-Volny ? répondit le procureur, faisant deux pas dans la direction du policier en haussant le ton.
    -Nous nous connai...répondit ce dernier avant d'avaler sa salive en comprenant à qui il avait affaire.
    Toujours à genoux, évitant d'offrir aux arrivants la moindre vue précise de son visage, Léandre ne manqua pas d'observer la suite de la scène du coin de l’œil."




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