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    mardi 3 mai 2016

    [Chronique] Le chant du Rossignol







      Parution le 07 Avril 2016
    chez Michel Lafon
      525 pages - 20.50 E
      One Shot



    France, 1939. Dans le village de Carriveau dans la Loire, Vianne Mauriac fait ses adieux à son mari qui part au front et se retrouve seule avec sa fille. Elle ne peut imaginer que les nazis vont envahir le pays. Pourtant, lorsqu'un capitaine allemand réquisitionne sa maison, elle est forcée d'accueillir un officier sous son toit. Et fait le choix de protéger sa fille avant la liberté de son pays... Sa sœur Isabelle, 18 ans, a passé son enfance dans des pensionnats depuis la mort de leur mère, et son père décide de l'envoyer vivre avec Vianne. Mais son tempérament rebelle met en danger leurs vies à toutes. Isabelle décide donc de partir vivre à Paris, le jour de l'entrée des Allemands dans la ville. Impétueuse et pleine d'idéaux, elle s'engage très vite dans la Résistance sous le nom de code " Le Rossignol " et fait régulièrement passer des aviateurs anglais en Espagne. Deux sœurs, deux destins et deux façons de survivre à la guerre et à l'envahisseur. Un grand roman sur l'amour, la liberté, les idéaux et sur le rôle des femmes pendant la guerre.







    Pourquoi ce livre ?
    Le chant du rossignol nous a été proposé par Camille des éditions Michel Lafon que je remercie. J’ai tout de suite été intéressée car j’ai une préférence notamment pour les romans historiques, particulièrement ceux qui concernent la seconde guerre mondiale.


    De quoi parle t-il?
    Deux sœurs sont séparées à la mort de leur mère. L’une est ballottée de foyers en école de "savoir-vivre" sans qu’aucune de ces institutions n’arrive à la transformer en une jeune fille de la bonne société, l’autre devient épouse et mère au foyer. Quand la guerre commence, Vianne est obligée d’accueillir un officier allemand pour protéger sa famille et Isabelle devient une résistante recherchée par la gestapo.


    Que penser de l'histoire?
    Avant tout, ce livre est facile à lire, et, malgré ses 500 pages, je l’ai lu rapidement car je ne voulais pas le lâcher tellement j’étais prise dans l’histoire. De plus, j’ai apprécié la complexité du caractère de chacune des personnages ; on croit au début que l’une va choisir un camp et que l’autre le camp opposé ; mais la vie n’est pas ainsi faite : il n’y a pas que le bien ou le mal, il y a du gris aussi. Les deux sœurs évoluent au fur et à mesure des évènements et les personnages annexes aussi, ce qui influe sur les comportements d’Isabelle et de Vianne. Si bien que je n’ai jamais pu prendre parti pour l’un ou l’autre des protagonistes, je n’ai pu que suivre leur histoire, en partageant leurs souffrances, leurs joies et leurs peines. J’ai aimé retrouvé le thème de la condition féminine dans ce livre. La seconde guerre mondiale a été l’occasion pour les femmes de se révéler, certaines seulement en remplaçant les hommes dans le travail quotidien, d’autres en se battant dans la résistance. Il en a résulté le droit de vote pour les femmes en 1944, le droit de gérer leurs biens et d’ouvrir un compte en banque, d’exercer une profession sans l’autorisation de leur mari en 1965, le droit à la contraception en 1967 et la loi sur l’IVG en 1974.


    En conclusion ?
    Un des meilleurs livres parmi ceux que j’ai lu cette année, je le recommande tout particulièrement.

    "C’est pendant l’Occupation que les mentalités ont changé, et c’est dans la Résistance que les femmes ont gagné le droit de voter et d’être élues. Elles avaient montré leur courage, pris des risques fous, reçu les clandestins, assuré la transmission des messages…Il était impossible de leur dénier encore le droit de vote. Ce n’est pas de Gaulle qui leur a donné. Ce sont les femmes qui l’ont glorieusement gagné." Propos recueillis par Annick Cojean, Le Monde, vendredi 9 mars 2001



    Extrait du livre

    « Si j’ai appris une chose dans cette longue vie qui a été la mienne, c’est ceci : dans l’amour, nous découvrons qui nous voulons être, dans la guerre, nous découvrons qui nous sommes. » « […] Je pourrais être un héros de guerre, Christophe. Il rigola. Une fille ? Un héros ? C’est absurde. Isabelle se leva d’un bond en attrapant son chapeau et ses gants de chevreau blancs. -Ne te fâche pas, dit-il en lui adressant un grand sourire. J’en ai simplement marre d’entendre parler de la guerre. Et c’est un fait que les femmes ne servent à rien pendant la guerre. Votre rôle, c’est d’attendre notre retour. » 






    1 commentaire:

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