Parution le 5 février 2014
chez Sarbacanne
Collection: Expri'm
Collection: Expri'm
204 pages - 14.90E
Collection: Exprim'
One Shot
" Il
était une fois… des ados sages comme des images, au prestigieux lycée
Henry-IV, à Paris. Un lycée où les élèves, dès la seconde se voient déjà
en avocat, en médecin, en ministre.
L’histoire
commence le jour où Léopoldine a rompu
avec Timothée pour Aurélien. Ou bien le jour où Timothée, par vengeance
peut-être, a envoyé un mail
avec une vidéo de Léopoldine à tout le monde. Ses amis, sa sœur jumelle
Iseult, les profs, les lycéens, les parents: Tout le monde."
Pourquoi ce livre?
Avant même qu'il ne sorte, j'avais repéré ce livre par sa couverture qui
n'est clairement pas sophistiqué contrairement à de nombreux autres
livres mais dont la simplicité m'a plu. Quelques mois plus tard, j'ai eu
l'occasion de le recevoir en service de presse grâce à Victor,
l'attaché de presse de la maison d'édition. Une occasion pour moi de
voir si ce livre est à la hauteur de sa réputation.
De quoi parle t-il?
Léopoldine sors avec Timothée depuis longtemps mais se trouve avoir un
coup de foudre pour Aurélien, un garçon pour le moins ordinaire. Sa
nouvelle relation déplaisant a son ex petit ami va conduire ce dernier
sous l'influence de ses copain à poster une vidéo un peu compromettante
de Léopoldine que tout son entourage verra et qui conduira à une fin
tragique pour l'un des personnages.
Que penser de l'histoire?
"Il
y a un corps dans la cour du lycée Henri IV". Voici ce que représente
le premier chapitre, ni plus, ni moins. Des les premières lignes, nous
savons à quoi nous attendre et que l'histoire ne finira quoiqu'il arrive
pas bien. Reste à savoir comment? pourquoi? mais surtout qui représente
ce corps? Bref, un tas de question se bousculent dans notre tête
laissant penser à une lecture passionnante.
Deux
axes m'ont interpellé dans ce roman, le plus important étant la
dénonciation et mise en garde de l'auteur face aux réseaux sociaux qui
de nos jours ont le pouvoir de détruire des vies entières. Clementine
Beauvais approche un filon qui n'est que rarement dénoncer et qui
devrait l'être davantage car je suis sur que de nombreuses jeunes filles
ont une confiance aveugle en leur petit ami et ne se méfie pas des
conséquences que cela peux avoir si les choses tournent mal.
Malheureusement, j'aurais aimé que le sujet sois exploité un peu plus
profondément et ne sois pas juste abordé.
L'autre
axe qui ma semblé le plus important est la jalousie et la compétition
qui règne dans ces établissement de haute renommé et qui conduise à des
relations malsaines entre élèves et professeurs. Cette situation de
devoir être le meilleur et le plus fort quoiqu'il arrive quitte à
piétiner les autres ou tout simplement à ne pas insérer l'aspect sociale
dans son parcours scolaire m'a tout simplement dégouté voir mise mal à
l'aise. Je me pose même encore maintenant de nombreuses questions sur
l'efficacité de ce genre d'établissement qui je suis sur est plus
présent qu'on ne le pense notamment dans la bourgeoisie.
L'auteur
exploite également d'autres thème tels que l'amitié fragile, les
relations amoureuses ou encore la relation entre sœurs jumelles mais en à
peine 200 pages, il est difficile d'arriver a tout exploiter
correctement. La mise en page et les chapitres courts sont agréable pour
notre lecture mais la fin arrive trop vite et trop brutalement. Les
explications s'enchainent, tombent du ciel sans que l'on comprenne trop
pourquoi mais surtout on se demande: "quel est le fil rouge déjà?".
C'est assez confus!
Que dire des personnages?
La narratrice dont on ne connais pas le nom tout au long du roman ne m'a
pas convaincu. Elle a parfois des réactions ou des pensées que je ne
comprend pas et son admiration pour Léopoldine en dépit de Iseult, plus
fade semble t-il m'a un peu retourné. Elle n'a pas l'air plus atteinte
que cela par cette vidéo, tout comme la principale concerné, Léo qui
continue de vivre sa vie sans se rendre compte que ses actes pourrissent
la vie de son entourage. Elle est égoïste, hautaine, superficielle...
tout le contraire de sa sœur jumelle qui broie souvent du noir, est
totalement solitaire, sombre mais qui a la qualité d'être réfléchie et
intelligente. Iseult est la seule a comprendre les conséquences des
frasques de sa soeur et dois se battre seule contre tous. J'ai beaucoup
aimé son personnage.
En conclusion?
Comme
des images est un roman poignant qui amène à une certaine réflexion
mais qui se perd tant les sujets sont trop diversifiés et certains de
ses personnages insupportables.
Je remercie grandement Victor, l'attaché de presse des éditions Sarbacane pour sa gentillesse et pour l'envoi de ce livre.
Extrait du livre
" - Mademoiselle Gauthier, a persiflé Monsieur Daguerre en fixant Iseult droit dans les yeux, racontez-nous: vous avez fait combien de prises pour réaliser cette vidéo digne d'un Hot d'Or?
Une chaise a raclé le sol, Iseult était debout comme un diable, elle a articulé d'une voix rauque et sombre comme le tonnerre:
- Ce n'est pas moi. It Isn't me. It FUCKING isn't me.
- Ce n'est pas v...? Ah, pardon, a dit tranquillement Monsieur Daguerre après une seconde de flottement. J'ai votre sœur en anglais LV2, je vous confonds toujours. "Si ce n'est toi, c'est donc ta soeur..." Passons. Rasseyez-vous.
- "You are a fucking bastard" a déclaré Iseult.
La classe tout à coup engluée dans un silence pulsatile.
- I beg your pardon? a soufflé Monsieur Daguerre, écarlate.
- You are a fucking BASTARD.
- Excuse me?!
- Vous m'avez parfaitement entendue.
Monsieur Daguerre ouvrait des sourires-vaguelettes qui s'étiolaient en grimaces. Il tentait de cacher ses tremblements qui l'agitaient comme du sable dans un tamis.
- Nous avons donc une jumelle exhibitionniste et l'autre qui jure comme une poissonnière. Vous espèrez faire quoi de votre vie, mademoiselle?
- Le passer à fuir les gens comme vous! a répondu Iseult.
- Ah! Je vois. C'est dommage, car "les gens comme moi" sont ceux qui siègent dans les comités d'entrée aux grandes écoles, celles que vous implorerez de vous intégrer dans quelques années."
" - Mademoiselle Gauthier, a persiflé Monsieur Daguerre en fixant Iseult droit dans les yeux, racontez-nous: vous avez fait combien de prises pour réaliser cette vidéo digne d'un Hot d'Or?
Une chaise a raclé le sol, Iseult était debout comme un diable, elle a articulé d'une voix rauque et sombre comme le tonnerre:
- Ce n'est pas moi. It Isn't me. It FUCKING isn't me.
- Ce n'est pas v...? Ah, pardon, a dit tranquillement Monsieur Daguerre après une seconde de flottement. J'ai votre sœur en anglais LV2, je vous confonds toujours. "Si ce n'est toi, c'est donc ta soeur..." Passons. Rasseyez-vous.
- "You are a fucking bastard" a déclaré Iseult.
La classe tout à coup engluée dans un silence pulsatile.
- I beg your pardon? a soufflé Monsieur Daguerre, écarlate.
- You are a fucking BASTARD.
- Excuse me?!
- Vous m'avez parfaitement entendue.
Monsieur Daguerre ouvrait des sourires-vaguelettes qui s'étiolaient en grimaces. Il tentait de cacher ses tremblements qui l'agitaient comme du sable dans un tamis.
- Nous avons donc une jumelle exhibitionniste et l'autre qui jure comme une poissonnière. Vous espèrez faire quoi de votre vie, mademoiselle?
- Le passer à fuir les gens comme vous! a répondu Iseult.
- Ah! Je vois. C'est dommage, car "les gens comme moi" sont ceux qui siègent dans les comités d'entrée aux grandes écoles, celles que vous implorerez de vous intégrer dans quelques années."
Je suis intrigué par cette lecture, mais ne l'ayant pas dans ma PAL, je ne vais pas le lire. Et ce n'est pas dans mes priorités d'achats. Dans un autre genre où on sait qu'un personnage va mourir, c'est Des bleus au cœur de Louisa Reid. Un vrai coup de cœur. Tu l'as lu?
RépondreSupprimerBisous Yuka :)
Non je ne l'ai aps lu mais j'en ai beaucoup entendu parler et à l'époque, j'avais même failli l'acheter mais comme d'habitude le compte en banque m'a disputé... :p
SupprimerJ'ai bien aimé ce drame, j'en garde un bon souvenir malgré les quelques points négatifs :)
RépondreSupprimerOUi sur le coup il est quand même sympa mais je ne le garderais pas en mémoire plus longtemps que cela!
SupprimerLe sujet a l'air vraiment pas mal et j'ai vu un avis très positif su ce livre. Du coup, je suis assez tentée :)
RépondreSupprimerIl faut se faire son idée! Moi je l'ai trouvé moyen mais beaucoup de personne l'ont fortement apprécié!
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