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    mardi 20 janvier 2015

    [Chronique] Comme des images






    Parution le 5 février 2014
    chez Sarbacanne
    Collection: Expri'm
    204 pages -  14.90E
    Collection: Exprim'
    One Shot




    " Il était une fois… des ados sages comme des images, au prestigieux lycée Henry-IV, à Paris. Un lycée où les élèves, dès la seconde se voient déjà en avocat, en médecin, en ministre.
    L’histoire commence le jour où Léopoldine a rompu avec Timothée pour Aurélien. Ou bien le jour où Timothée, par vengeance peut-être, a envoyé un mail avec une vidéo de Léopoldine à tout le monde. Ses amis, sa sœur jumelle Iseult, les profs, les lycéens, les parents: Tout le monde."
     







    Pourquoi ce livre?
    Avant même qu'il ne sorte, j'avais repéré ce livre par sa couverture qui n'est clairement pas sophistiqué contrairement à de nombreux autres livres mais dont la simplicité m'a plu. Quelques mois plus tard, j'ai eu l'occasion de le recevoir en service de presse grâce à Victor, l'attaché de presse de la maison d'édition. Une occasion pour moi de voir si ce livre est à la hauteur de sa réputation.


    De quoi parle t-il?
    Léopoldine sors avec Timothée depuis longtemps mais se trouve avoir un coup de foudre pour Aurélien, un garçon pour le moins ordinaire. Sa nouvelle relation déplaisant a son ex petit ami va conduire ce dernier sous l'influence de ses copain à poster une vidéo un peu compromettante de Léopoldine que tout son entourage verra et qui conduira à une fin tragique pour l'un des personnages.


    Que penser de l'histoire?
    "Il y a un corps dans la cour du lycée Henri IV". Voici ce que représente le premier chapitre, ni plus, ni moins. Des les premières lignes, nous savons à quoi nous attendre et que l'histoire ne finira quoiqu'il arrive pas bien. Reste à savoir comment? pourquoi? mais surtout qui représente ce corps? Bref, un tas de question se bousculent dans notre tête laissant penser à une lecture passionnante.

    Deux axes m'ont interpellé dans ce roman, le plus important étant la dénonciation et mise en garde de l'auteur face aux réseaux sociaux qui de nos jours ont le pouvoir de détruire des vies entières. Clementine Beauvais approche un filon qui n'est que rarement dénoncer et qui devrait l'être davantage car je suis sur que de nombreuses jeunes filles ont une confiance aveugle en leur petit ami et ne se méfie pas des conséquences que cela peux avoir si les choses tournent mal. Malheureusement, j'aurais aimé que le sujet sois exploité un peu plus profondément et ne sois pas juste abordé.

    L'autre axe qui ma semblé le plus important est la jalousie et la compétition qui règne dans ces établissement de haute renommé et qui conduise à des relations malsaines entre élèves et professeurs. Cette situation de devoir être le meilleur et le plus fort quoiqu'il arrive quitte à piétiner les autres ou tout simplement à ne pas insérer l'aspect sociale dans son parcours scolaire m'a tout simplement dégouté voir mise mal à l'aise. Je me pose même encore maintenant de nombreuses questions sur l'efficacité de ce genre d'établissement qui je suis sur est plus présent qu'on ne le pense notamment dans la bourgeoisie.

    L'auteur exploite également d'autres thème tels que l'amitié fragile, les relations amoureuses ou encore la relation entre sœurs jumelles mais en à peine 200 pages, il est difficile d'arriver a tout exploiter correctement. La mise en page et les chapitres courts sont agréable pour notre lecture mais la fin arrive trop vite et trop brutalement. Les explications s'enchainent, tombent du ciel sans que l'on comprenne trop pourquoi mais surtout on se demande: "quel est le fil rouge déjà?". C'est assez confus!


    Que dire des personnages?
    La narratrice dont on ne connais pas le nom tout au long du roman ne m'a pas convaincu. Elle a parfois des réactions ou des pensées que je ne comprend pas et son admiration pour Léopoldine en dépit de Iseult, plus fade semble t-il m'a un peu retourné. Elle n'a pas l'air plus atteinte que cela par cette vidéo, tout comme la principale concerné, Léo qui continue de vivre sa vie sans se rendre compte que ses actes pourrissent la vie de son entourage. Elle est égoïste, hautaine, superficielle... tout le contraire de sa sœur jumelle qui broie souvent du noir, est totalement solitaire, sombre mais qui a la qualité d'être réfléchie et intelligente. Iseult est la seule a comprendre les conséquences des frasques de sa soeur et dois se battre seule contre tous. J'ai beaucoup aimé son personnage.


    En conclusion?
    Comme des images est un roman poignant qui amène à une certaine réflexion mais qui se perd tant les sujets sont trop diversifiés et certains de ses personnages insupportables.

    Je remercie grandement Victor, l'attaché de presse des éditions Sarbacane pour sa gentillesse et pour l'envoi de ce livre.


    Extrait du livre

    " - Mademoiselle Gauthier, a persiflé Monsieur Daguerre en fixant Iseult droit dans les yeux, racontez-nous: vous avez fait combien de prises pour réaliser cette vidéo digne d'un Hot d'Or?
    Une chaise a raclé le sol, Iseult était debout comme un diable, elle a articulé d'une voix rauque et sombre comme le tonnerre:

    - Ce n'est pas moi. It Isn't me. It FUCKING isn't me.
    - Ce n'est pas v...? Ah, pardon, a dit tranquillement Monsieur Daguerre après une seconde de flottement. J'ai votre sœur en anglais LV2, je vous confonds toujours. "Si ce n'est toi, c'est donc ta soeur..." Passons. Rasseyez-vous.
    - "You are a fucking bastard" a déclaré Iseult.

    La classe tout à coup engluée dans un silence pulsatile.
    - I beg your pardon? a soufflé Monsieur Daguerre, écarlate.
    - You are a fucking BASTARD.
    - Excuse me?!
    - Vous m'avez parfaitement entendue.
    Monsieur Daguerre ouvrait des sourires-vaguelettes qui s'étiolaient en grimaces. Il tentait de cacher ses tremblements qui l'agitaient comme du sable dans un tamis.

    - Nous avons donc une jumelle exhibitionniste et l'autre qui jure comme une poissonnière. Vous espèrez faire quoi de votre vie, mademoiselle?
    - Le passer à fuir les gens comme vous! a répondu Iseult.
    - Ah! Je vois. C'est dommage, car "les gens comme moi" sont ceux qui siègent dans les comités d'entrée aux grandes écoles, celles que vous implorerez de vous intégrer dans quelques années."




    6 commentaires:

    1. Je suis intrigué par cette lecture, mais ne l'ayant pas dans ma PAL, je ne vais pas le lire. Et ce n'est pas dans mes priorités d'achats. Dans un autre genre où on sait qu'un personnage va mourir, c'est Des bleus au cœur de Louisa Reid. Un vrai coup de cœur. Tu l'as lu?

      Bisous Yuka :)

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      1. Non je ne l'ai aps lu mais j'en ai beaucoup entendu parler et à l'époque, j'avais même failli l'acheter mais comme d'habitude le compte en banque m'a disputé... :p

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    2. J'ai bien aimé ce drame, j'en garde un bon souvenir malgré les quelques points négatifs :)

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      1. OUi sur le coup il est quand même sympa mais je ne le garderais pas en mémoire plus longtemps que cela!

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    3. Le sujet a l'air vraiment pas mal et j'ai vu un avis très positif su ce livre. Du coup, je suis assez tentée :)

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      1. Il faut se faire son idée! Moi je l'ai trouvé moyen mais beaucoup de personne l'ont fortement apprécié!

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    Merci de votre commentaire, nous essayerons de répondre a tous le monde!