[Chronique] Qui n'est pas raciste ici?

Parution le 27 mars 2019

chez JC Lattès

 60 pages - 6.90 E

One Shot

"Qui n’est pas raciste, ici ?
C’est la première question qui m’est venue lorsque j’ai rencontré les élèves d’un lycée de province qui avaient refusé de lire Le Porteur de cartable, dont le héros s’appelle Messaoud. Qu’est-ce qui a poussé ces jeunes de la France silencieuse à se montrer soudain si hostiles, si haineux, si racistes au fond? Ce livre est ma réponse, car mon combat contre ce mal ne connaît pas de répit. Nous avons tous en nous la capacité de haïr les autres mais nous avons aussi celle d’aller vers eux. Moi, j’ai choisi mon chemin."

"La vérité attendra l’aurore" est le livre qui m'a fait découvrir Akli Tadjer, auteur français d'origine Algérienne, dont le récit m'avait particulièrement ému. Il revient cette année avec non pas un roman mais un essai très court de 60 pages racontant sa rencontre et son affrontement avec de jeunes lycéens ayant  refusé d'étudier l'une de ses œuvres, le personnage principal portant le prénom de Messaoud. 

Pas besoin d'en dire plus, vous l'aurez deviné, le racisme est ici le sujet principal de ce petit livre que je conseille à toutes personnes de notre société n'arrivant pas à stopper les amalgames concernant l'islam et la religion musulmane. En effet, de plus en plus de français on tendance à cause de la médiatisation entre autres, à associer des mots tels que terrorisme et musulmans ou encore islam.

Avec des phrases simples et tout en douceur, Akli Tadjer nous explique son ressenti face à tout ces quiproquos et essaye par le biais de situations communes et facile d’accès pour les plus jeunes, de nous faire comprendre la réalité d'aujourd'hui! Un livre que l'on devrait tous avoir entre le mains jeunes ou moins jeunes!

Tout est dit! Tout est clair! Tout est juste! Une œuvre parfaite, même si "petite pépite" serait plus adapté!  Merci Monsieur Tadjer pour cette belle leçon de vie et d'humanité!

Extrait du livre

" Le foot à présent. Ils sont fiers d’être champions du monde. Je ne voulais pas aborder le racisme par le biais du sport. Cela aurait été trop simple et surtout trop démago, de faire l’éloge de ces stars arabes, noires, métisses pour dire : "Voyez, tous ces mecs pas franchement français de souche, heureusement qu’ils étaient là pour nous la décrocher cette coupe." Puisqu’ils m’ont entraîné sur ce terrain, je leur fais remarquer leurs contradictions : ils admirent l’équipe de France et qu’importe sa couleur pourvu qu’elle flatte leur ego, alors que certains d’entre eux ont refusé de me lire parce que mon nom et mon histoire leur étaient insupportables.
 - On ne vous connaissait pas, monsieur, sinon…, lance une voix anonyme dans mon dos. 
- Tandis que M’Bappé, Pogba, N’Golo Kanté, Fékir ce sont vos potes?. 
Éclat de rire général. "