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    mardi 19 décembre 2017

    [Chronique] Origine



    Parution le 4 octobre 2017
    chez JC Lattes
     559 pages - 23 E
    One Shot





    Robert Langdon, le célèbre professeur en symbologie arrive au musée Guggenheim pour assister à la conférence d'un de ses anciens élèves, Edmond Kirsch, un éminent futurologue, spécialiste des nouvelles technologies. La cérémonie s'annonce historique car Kirsch s'apprête à livrer les résultats de ses recherches qui apportent une réponse stupéfiante aux  questions fondamentales sur l'origine et le futur de l'humanité. Mais la soirée va brusquement virer au cauchemar. Les révélations de Kirsch risquent d’être perdues à jamais. Contraint de quitter précipitamment Bilbao, Langdon s'envole pour Barcelone en compagnie d'Ambra Vidal, la directrice du musée. Ensemble, ils vont se lancer en quête d'un étrange mot de passe qui permettra de dévoiler au monde la découverte de Kirsch.







    Pourquoi ce livre ?
    Quand nous avons découvert le catalogue transmis par les  éditions JC Lattes, un grand « silence » s’est abattu dans notre conversation MP, identique à celui qui permet aux cow-boys de se jauger avant de tirer... Et, vous l’aurez compris, la personne à avoir dégainé plus vite que son « ombre » la phrase sacrée : « Tu pourrais demander Origine pour moi ? » ce fut votre humble serviteur !


    De quoi parle-t-il ?
    Le Professeur Langdon se retrouve à nouveau, malgré lui, dans une histoire de complots destinés à anéantir l’Humanité, cette fois-ci à travers sa foi en Dieu. Invité à une conférence au Musée Guggenheim, il assiste impuissant au meurtre de son ami et maître des lieux, Edmond Kirsch, qui s’apprêtait à dévoiler une découverte scientifique. Qui a eu intérêt à faire taire ce futurologue ? La chrétienté ? Un des membres de la Royauté dont la future reine, Ambra, est la directrice du musée ? Ou l’église palmarienne ? Notre héros parviendra-t-il à accomplir le rêve de son ami ?


    Que penser de l'histoire et des personnages ?
    Je dois dire que j'ai retrouvé (enfin !) avec plaisir tous les ingrédients qui font de Dan Brown mon romancier conspirationniste préféré : une cuillerée de théorie du complot mélangée à un soupçon de secte illuminée et relevée par une pincée de visite guidée d’œuvres de toutes sortes.

    Robert Langdom est fidèle à lui-même : féru de symboles et de codes, il est toujours enclin à vouloir sauver ses amis et le monde, envers et contre tous. Cependant, il s'en est fallu de peu que je sois déçue par ce roman. En effet, la première partie du livre (qui se termine pour moi à la fin de la réunion) traîne en longueur et le discours du scientifique n'en finit plus. Ajoutez à cela les freins à la lecture que représentent les arrêts "internet" pour regarder les œuvres décrites et vous comprendrez aisément mon ressenti.

    De plus, j'ai craint que ce qui fait l'engouement pour cet auteur entraîne un effet de lassitude. On peut se demander si le "filon" des conspirations ne pourrait pas s'épuiser un jour et si la récurrence du héros principal ne le ferait pas passer pour un personnage maudit ! En fin de compte, quelles sont les probabilités pour qu'une même personne doive faire face à tous les complots existants !!

    Enfin, l'apparition habituelle de la demoiselle en détresse me gêne beaucoup, même si Ambra est indépendante et n'a pas l'intention de se soumettre à l'étiquette royale, je n'ai pu m'empêcher de constater que c'est Robert Langdon qui l'aide à prendre confiance en elle !

    Malgré cela, j'ai passé un bon moment de lecture. J'ai apprécié de découvrir le musée et l'univers de Gaudi, d'en savoir un peu plus sur l'Espagne (même s'il ne faut pas oublier que réalité et fiction s'entremêlent pour mieux servir l'intrigue). Le fil conducteur de la saga est aussi intéressante : les livres de Dan Brown ont souvent pour interrogation les rapports des hommes avec la science et la religion et, par delà, la place de l'Humanité. Pour ma part, à travers cet embrouillamini de convictions, je pense que seules comptent nos valeurs morales car c’est la manière dont nous utilisons la religion et la science qui font de nous ce que nous sommes et ce que nous serons.

    Le suspense est toujours au rendez-vous, même s’il n’égale pas, pour moi, celui du Da Vinci Code, pour les raisons que j'ai indiqué ci-dessus. J’avoue que je m’attendais à un dénouement consensuel, même si j’aurais été déçue que cela soit celui-là. Finalement, cela ne fut pas le cas…tout en étant le cas. C’est difficile d’expliquer ce que je viens de dire sans tout dévoiler ; je dirai seulement que la manière de poser la fin est différente de ce à quoi je m’attendais.


    En conclusion ?
    Un ressenti en demi-teinte pour moi, même si l'auteur a su sortir (un peu !) de ses sentiers battus. Je fais donc confiance à Dan Brown pour qu'il continue dans cette voie. Nul doute qu'il saura se renouveler. Je remercie les éditions JC Lattes pour leur confiance.


    Extrait du livre

    "L'amour est d'un autre royaume. On ne peut l'éprouver sur commande. Ni le repousser lorsqu'il se manifeste. L'amour n'est pas un choix."




    1 commentaire:

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