• Concours
  • Les derniers Romans chroniqués




    vendredi 8 décembre 2017

    [Chronique] Colorado Train




    Parution le 6 septembre 2017
    chez Sabarcane (Exprim')
     362 pages - 16E
    One Shot



    Durango, 1949
    La poussière rouge. Les sombres rocheuses. L'Amérique profonde, tout juste sortie de la Deuxième Guerre mondiale.
    C'est dans ce monde-là que grandissent Michael et ses copains : le gros Donnie, les inséparables Durham et George, Suzy la sauvage.
    Ensemble, ils partagent les jeux de l'enfance, les rêves, l'aventure des longs étés brûlants...
    Jusqu'au jour où un gosse de la ville disparaît. Avant d'être retrouvé, quelques jours plus tard... à moitié dévoré.
    Aussitôt, la bande décide d'enquêter.
    Mais dans l'ombre, le tueur- la chose ? - les regarde s'agiter.
    Et bientôt, les prend en chasse...







    Pourquoi ce livre ?
    Je remercie chaleureusement les éditions Sabarcane de m'avoir permis de lire ce roman ; une véritable surprise pour moi.


    De quoi parle-t-il ?
    Suzy, Duhram, George, Donnie, Mickael et Calvin forment une bande de gamins qui souffrent tranquillement des affres de l'adolescence lorsqu'une "chose-dévoreuse d'enfants" se met à sévir à Durango. Malgré eux, ils vont devoir affronter ce "monstre" tout droit sorti  des contes de grimm.


    Que penser de l'histoire et des personnages ? 
    Ce livre a suscité en moi un éventail de sentiments tellement diversifié que je n'aurais jamais cru cela possible. En effet, quand j'ai lu le premier chapitre, je me suis aperçue qu'il y avait des similitudes avec Ça de Stephen King : l'histoire en elle-même, les noms de certains personnages etc... Comme je n'ai pas vraiment aimé ce roman (même si Stephen King est un de mes auteurs préférés), je n'avais pas du tout envie de lire un livre du même acabit.
    En plus de cela, j'ai rarement lu un auteur qui excellait autant à décrire la nuit : "la nuit noire", "la nuit opaque, épaisse et vide"... Dépitée, je n'avais qu'une envie, c'était d'abandonner cette lecture. Seulement, faisant confiance aux recommandations de Sharlene concernant les éditions Sabarcane, j'ai décidé de laisser une chance à l'auteur.
    Bien m'en pris car une surprise m'attendait : l'auteur est  maître en la matière pour vous entraîner dans les méandres des suppositions en jonglant sans relâche entre les genres, du fantastique au policier, en passant par le roman historique. Ainsi, il vous fait tourner en bourrique et ceci, jusqu'à la fin.
    Concernant l'écriture, elle est assez fluide même si les chapitres alternent entre la narration de l'auteur et le récit relaté par le "méchant" lui-même. Au contraire, par ce biais, le lecteur se projette dans les pensées de celui-ci et  s'immerge tellement dans l'histoire qu'il devient lui aussi une victime, soumis à la peur et à l'horreur de mourir dans d'atroces souffrances.



    En conclusion ?
    Ce roman inclassable est un grand coup de cœur pour moi, étant donné que cela ne me serait jamais venu à l'idée de l'acheter. En clair, je suis sortie hors de mes sentiers battus et je ne le regrette pas. Même si les adultes ne seront pas attirés à priori par des héros aussi jeunes, ils pourront quand même être happés par le récit. Petits ou grands, attention âmes sensibles s'abstenir, certaines scènes pouvant choquer. En tout cas pour moi, Thibault Vermot devient d'ores et déjà un auteur à suivre.



    Extrait du livre
    "J’ouvre l’œil lorsque la faim me tord le ventre.
    Dans le ciel du Colorado, une seule étoile brille comme un œil attentif et curieux.
    Je relève mon chapeau. Il est minuit.
    Alors, sous la lune qui rit, je cours à travers champs et saute dans le premier convoi qui passe.
    J’élève un hanneton qui dort et parfois se réveille, tournant tout autour de la boîte de mon crâne.
    Ils m’ont chassé des villes.
    Je sors la carte de mes poches. Des rails minuscules, des balafres pour guides.
    La lune fait briller les noms.
    La lune – elle rit pour se moquer de mon ombre, trop grande et difforme… Je la salue d’un coup de chapeau !

    Le blé pourrit sous mes pas."





    2 commentaires:

    1. J'ai lu Colorado train avant d'avoir lu Ça. Il faudrait que je le relise, pour mieux voir les clins d’œil (même si je savais déjà qu'il y en avait).

      Tu as bien fait de persévérer alors :) Contente que tu aies autant aimé.

      RépondreSupprimer
      Réponses
      1. Merci !!!! je te souhaite une bonne semaine livresque et pardon pour la réponse tardive !

        Supprimer

    Merci de votre commentaire, nous essayerons de répondre a tous le monde!