Parution le 1er février 2017
chez Sabarcane
Collection: Exprim'
225 pages - 15.50 E
225 pages - 15.50 E
One Shot
La vieille dame semble avoir poussé comme un champignon, au milieu de la clairière. Quand Jeanne la trouve par hasard, elle ne réagit pas, semble égarée. Jeanne n'a que faire d'une mamie sauvage : elle s'apprête à l'abandonner à qui voudra... et cependant, contre toute attente, elle revient sur sa décision et l'emmène avec elle pour un temps. La voilà dans la cabane où elle s'est établie, face à la mer, avec sur les bras cette vieille mutique qui ne lui appartient pas. Jeanne a ses propres problèmes. En fuite, elle vise la lointaine Thaïlande, où elle espère exercer ses talents de boxeuse thaï. En effet, elle sait pouvoir encaisser les coups : son corps ne les sent pas. À l'intérieur, c'est une autre histoire.

Pourquoi ce livre ?
Je remercie chaudement les éditions Sarbacane pour m'avoir permis de savourer ce livre.
De quoi parle-t-il ?
C'est l'histoire d'une jeune femme, Jeanne, qui rencontre une vieille femme, Al. Toutes les deux ont un point commun : elles sont "rien", elles sont "personne". Mais de leur rencontre va naître un espoir, celui de reprendre leur vie en main.
C'est l'histoire d'une jeune femme, Jeanne, qui rencontre une vieille femme, Al. Toutes les deux ont un point commun : elles sont "rien", elles sont "personne". Mais de leur rencontre va naître un espoir, celui de reprendre leur vie en main.
Que penser de l'histoire ?
Cette histoire m'a bouleversée car elle est une sorte de complainte d'une vérité longtemps retenue, qu'on ne peut plus taire ; un cri de désespoir pour clamer aux autres, non, plutôt, pour hurler aux autres que ces femmes existent, même si elles sont "hors normes" et/ou considérées comme des rebus. Pour cela, tout, dans le texte, est martèlement, reconnaissable dans la répétition de certains mots comme "rien", "ni" et "personne", comme si le fait de les prononcer plusieurs fois permettait de les anéantir une fois pour toutes. Plus le vocabulaire sur le thème de l'inexistence est présent dans le roman plus cette impression de martèlement est grandissante, soutenue par des phrases, courtes, hachées, percutantes, comme des poings dans un combat de boxe.
Cette histoire m'a bouleversée car elle est une sorte de complainte d'une vérité longtemps retenue, qu'on ne peut plus taire ; un cri de désespoir pour clamer aux autres, non, plutôt, pour hurler aux autres que ces femmes existent, même si elles sont "hors normes" et/ou considérées comme des rebus. Pour cela, tout, dans le texte, est martèlement, reconnaissable dans la répétition de certains mots comme "rien", "ni" et "personne", comme si le fait de les prononcer plusieurs fois permettait de les anéantir une fois pour toutes. Plus le vocabulaire sur le thème de l'inexistence est présent dans le roman plus cette impression de martèlement est grandissante, soutenue par des phrases, courtes, hachées, percutantes, comme des poings dans un combat de boxe.
Que penser des personnages ?
J'ai beaucoup de sympathie et d'affection pour ces deux femmes. L'une est toute de rage contenue, dans l'impossibilité d'exprimer son ressenti. L'autre ne pense plus, ne s'exprime plus, à tel point qu'elle ressemble à une poupée de chiffons. Dans ce combat pour retrouver leur liberté, toutes les deux vont se trouver, se compléter et se délivrer l'une l'autre, à la manière des vagues de l'océan venant s'écraser sur les rochers et décrites dans le roman.
En conclusion ?
Une immense leçon de vie même si certains lecteurs pourraient ne pas être d'accord avec moi (pour savoir pourquoi lisez le livre !!!).
Une immense leçon de vie même si certains lecteurs pourraient ne pas être d'accord avec moi (pour savoir pourquoi lisez le livre !!!).
Extrait du livre
"J'en ai marre. J'arrête pas de pleurer. Ce n'est pas vrai que je ne sens rien. J'ai mal, tout de suite. C'est dedans, les vraies douleurs, c'est dedans, les médecins ne peuvent pas les voir. Vous êtes bien placée pour le savoir. Ils croient qu'on peut les soigner avec des fleurs et des petits morceaux de gâteaux, ils oublient que vous êtes encore une personne. [...]. Ils nous considèrent comme des enveloppes, ils ne se rendent pas compte qu'il y a quelqu'un à l'intérieur".
"J'en ai marre. J'arrête pas de pleurer. Ce n'est pas vrai que je ne sens rien. J'ai mal, tout de suite. C'est dedans, les vraies douleurs, c'est dedans, les médecins ne peuvent pas les voir. Vous êtes bien placée pour le savoir. Ils croient qu'on peut les soigner avec des fleurs et des petits morceaux de gâteaux, ils oublient que vous êtes encore une personne. [...]. Ils nous considèrent comme des enveloppes, ils ne se rendent pas compte qu'il y a quelqu'un à l'intérieur".
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