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    lundi 27 mai 2019

    [Chronique] Les imposteurs




    Parution le 27 mars 2019
    chez JC Lattes
     400 pages - 23 E
    One Shot



    "En commençant leurs études de droit, Mark, Todd et Zola voulaient changer le monde, le rendre meilleur. Mais aujourd'hui, étudiants en dernière année, les trois amis s'aperçoivent qu'ils ont été dupés. Ils ont contracté de lourds emprunts pour payer cette école qui semble être une usine à fric, un établissement dispensant un enseignement si médiocre qu'à la sortie personne, ou presque, ne réussira l'examen du barreau. Et quand ils découvrent que leur école appartient à Hinds Rackley, un financier de New York qui possède aussi une société d'investissement spécialisée dans les prêts étudiants, les trois amis comprennent qu'ils sont victimes d'une grande arnaque. Existe-t-il un moyen de se libérer du joug de cette dette écrasante, de révéler les magouilles de Hinds Rackley, et de gagner quelques dollars au passage ? C'est ce qu'ils vont découvrir à leurs risques et périls."












    En juin 2018, les éditions Jc Lattès m’avaient donné l’opportunité de lire "Le cas Fitzerald" de John Grisham. Je connaissais l’auteur via les films adaptés de son œuvre, que j’avais particulièrement appréciés mais je n’avais jamais eu l’occasion de l’avoir en main. Vous pouvez donc imaginer ma déconvenue quand je me suis aperçue que ce roman était sans réelle intrigue ni suspense. Cependant, considérant ce livre comme une sorte d’aparté, je décidai de donner une autre chance à l’écrivain en « rempilant » pour Les Imposteurs.

    Nous suivons ici le parcours de quatre jeunes étudiants en droit, Tom, Gordy, Mark et Zola, dont la vie bascule lorsqu’ils s’aperçoivent qu’ils sont les dindons de la farce d’une vaste escroquerie au prêt bancaire. En parallèle, Zola doit faire face aux lois de l’immigration des Etats-Unis ainsi qu’à la corruption dans son pays d’origine.

    Au début, cette lecture a été un soulagement pour moi car j’ai retrouvé l’écrivain auquel j’étais habituée : le dénonciateur des arnaques de haut vol, vous savez celles qui laissent les petites gens sans défense, sans argent et parfois même sans vie. Apparemment, John Grisham nous faisait le récit de héros du quotidien qui tels des Robin des Bois décidaient de dévoiler l’imposture en devenant eux-mêmes des imposteurs!! Et puis….finalement …je n’ai pas réussi à avoir de l’empathie envers ces héros.

    Il n’y a pas vraiment de héros d’ailleurs car ils n’aident pas leurs clients, ils veulent seulement de l’argent et se venger. De plus, ils n’ont pas vraiment l’air de savoir où ils vont, ils ont l’air de plus faire confiance à leur chance qu’à un plan qui serait remarquablement bien ficelé! Mais... Et si c’était fait exprès ? Et si ces personnages étaient des anti-héros ? Après tout, John Grisham était avocat et il sait plus que tout autre combien la justice est aveugle, combien elle peut se tromper, combien les vides juridiques font le bonheur des arnaqueurs! Et si, pour voir la supercherie, il fallait être hors du système ? ici, pas d’avocate chevronnée, pas de chevaliers des croisades pour voler au secours de la veuve et de l’orphelin, juste quatre étudiants dans le pétrin ! Alors, on aime ou on n’aime pas ?

    Un récit que l’on peut voir de deux façons mais qui ne peut laisser indifférent



    Extrait du livre

    " -Rien. J’en ai appelé huit, mais ils m’ont tous envoyé bouler. Avec un téléphone à la main, ils se sentent invincibles. En plus, une fois rentrés chez eux, ils sont bien mois angoissés qu’au tribunal.
    - Ça ne t’a pas semblé trop facile aujourd’hui ? on s’est fait trois mille dollars. Et on y est allés à l’aveuglette.
    -Oui, c’est une bonne journée. Mais on n’aura pas toujours autant de chance. Le plus impressionnant, c’est le nombre de gens qui se trouvent écrasés par les rouages de la machine
    ."

     



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